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7 février 2013 - Les Québécois portent un lourd fardeau financier de 768 milliards de dollars - la facture d'impôt la plus élevée pour l'augmentation des dépenses de santé au cours du prochain demi-siècle - et devraient se préparer dès maintenant au tassement démographique à venir, selon un rapport publié aujourd'hui par l'institut C.D. Howe. Dans leur rapport «La gestion des coûts des soins de santé pour une population vieillissante : le défi fiscal que le Québec n'a pas encore relevé», les auteurs Colin Busby et William B.P. Robson recommandent que le Québec préfinance des services de santé sélectionnés et se compare aux autres provinces pour obtenir un meilleur rendement.

« Le Québec dépense moins que toute autre province pour les soins de santé » a déclaré Colin Busby. «Mais il n'y aura pas moyen de se prémunir contre l'augmentation de la pression sur les coûts que nous projetons pour le futur. Nos projections indiquent que la part des programmes sensibles aux données démographiques, y compris les soins de santé, l'éducation et d'autres programmes basés sur l'âge, passeront de 15,3 pour cent du PIB provincial aujourd'hui à 25,4 pour cent au cours des cinq prochaines décennies. Pour répondre à ces demandes à partir de ses ressources propres, la province aurait besoin d'augmenter sa ponction fiscale des revenus des Québécois de plus de la moitié ", a ajouté Busby.

L'étude projette la population du Québec et l'impact des changements démographiques sur les revenus et les programmes gouvernementaux. Parmi ses recommandations : 

  • le préfinancement : financer certains services de soins de santé de façon similaire au Régime de rentes du Québec qui s'est converti du modèle de financement par répartition à un modèle dans lequel une partie des primes recueillies auprès des participants aujourd'hui préfinancent leurs propres prestations à l'avenir.
  • se comparer aux meilleures pratiques : le Québec dépense moins que toute autre province sur les soins de santé, en particulier sur les médecins et la « santé publique » qui comprend les dépenses pour des éléments tels que la sécurité alimentaire et celle des médicaments, les inspections sanitaires, les activités de promotion de la santé et les programmes communautaires d'hygiène mentale. Toutefois, le Québec dépense plus - et a augmenté les dépenses plus rapidement - sur les « autres institutions » qui comprennent les maisons de soins infirmiers et les maisons de soins résidentiels.  « Avoir les coûts de soins infirmiers et de soins résidentiels qui correspondent à la moyenne nationale permettrait de réduire les dépenses du Québec par quelque 750 millions de dollars annuellement », a indiqué William Robson. « La comparaison de l'optimisation des investissements dans ces domaines avec d'autres provinces pourrait aider le Québec à offrir des soins de qualité sans compromettre d'autres objectifs financiers tels que les taux d'imposition équitables pour la population active de demain », a ajouté Robson.

Pour lire le rapport, cliquez ici

Pour plus d'information, veuillez prendre contact avec Colin Busby, analyste de politique principal, ou William Robson, président et directeur général, Institut CD Howe, 1-416-865-1904, courriel : cdhowe@cdhowe.org