Le train à grande vitesse pour l’Ontario et le Québec pourrait générer des milliards de bénéfices

21 février 2025 – Une liaison ferroviaire dédiée au transport de passagers à haute fréquence ou à grande vitesse dans le corridor Toronto-Québec pourrait générer entre 11 et 27 milliards de dollars de bénéfices cumulés sur une période de 60 ans, selon un nouveau rapport du C.D. Institut Howe.

Dans leur rapport « Tout le monde à bord : les avantages de trains de passagers plus rapides et plus fréquents entre l’Ontario et le Québec et les coûts des retards », David Jones et Tasnim Fariha analysent les avantages économiques potentiels d’une ligne ferroviaire dédiée aux passagers. Selon leur étude, le projet pourrait réduire considérablement les temps de trajet et la congestion routière, attirer des millions de nouveaux usagers du train, renforcer la connectivité des entreprises et réduire les émissions de gaz à effet de serre liées aux transports. Le 19 février, le gouvernement fédéral a annoncé le développement d'un réseau ferroviaire à grande vitesse dans ce corridor.

« Le Canada est le seul pays du G7 à ne pas disposer d’un réseau ferroviaire à grande vitesse. Le corridor Toronto-Québec figure parmi les régions les plus densément peuplées et économiquement dynamiques du pays, mais son infrastructure ferroviaire est vétuste, et les passagers subissent souvent des retards », dit Jones, un Chercheur associé au sein de l’Institut C.D. Howe. « Nos recherches estiment qu'en introduisant un service plus rapide et plus fréquent sur des voies dédiées aux passagers, le Canada pourrait générer des bénéfices de plusieurs milliards de dollars en productivité, en gains de temps de déplacement et en options de transport plus durables. »

Les auteurs estiment qu’une nouvelle ligne dédiée au transport de passagers avec des vitesses ferroviaires conventionnelles (jusqu’à 200 km/h) pourrait générer des gains économiques de 11 à 17 milliards de dollars, tandis qu’un véritable corridor à grande vitesse (jusqu’à 300 km/h) pourrait rapporter entre 15 et 27 milliards de dollars. Dans le scénario à grande vitesse, les temps de trajet seraient réduits à trois heures (au lieu de cinq) entre Montréal et Toronto et à environ deux heures (au lieu de quatre et demie) entre Ottawa et Toronto. Quel que soit le scénario retenu par les décideurs politiques, les gains seront considérables.

Jones et Fariha expliquent que le Canada risque certainement de perdre des milliards de dollars d’avantages économiques et environnementaux en retardant le projet. Ils notent cependant que leur rapport n’évalue pas les coûts des projets et qu’il pourrait y avoir des bénéfices industriels en plus de ceux qu’ils évaluent dans le rapport.

Les citoyens de nombreuses autres économies avancées peuvent bénéficier des types d’avantages que ce type de projet peut apporter, explique Fariha. « Un service ferroviaire dédié aux voyageurs dans le corridor Toronto-Québec fournirait le type d’infrastructure du 21e siècle qui manque cruellement au Canada. »

Lire le rapport complet

Pour plus d’informations, contactez : David Jones, un Chercheur associé au sein de l’Institut C.D. Howe ; Tasnim Fariha, analyste politique principale, Institut C.D. Howe ; Percy Sherwood, agent de communication, Institut C.D. Howe, 416-407-4798, psherwood@cdhowe.org.

Le C.D. L'Institut Howe est un institut de recherche indépendant à but non lucratif dont la mission est d'élever le niveau de vie en favorisant des politiques publiques économiquement saines. Largement considéré comme le centre de recherche le plus influent du Canada, l’Institut est une source fiable de renseignements politiques essentiels, se distinguant par des recherches non partisanes, fondées sur des données probantes et soumises à un examen définitif par des experts.